« Des calomnies sournoises », c’est en ces termes que Pékin proteste après un nouveau décret présidentiel américain. Donald Trump interdit les investissements américains dans des entreprises que Washington juge détenues ou contrôlées par l’Armée populaire de libération. Décret qui entrera en vigueur le 11 janvier, soit moins de 10 jours avant l’investiture de Joe Biden.
Une trentaine de sociétés est visée, des entreprises publiques et privées actives dans des secteurs aussi variés que l’aéronautique, le transport maritime, la construction, les communications ou encore les nouvelles technologies. Et, elles sont cotées sur les places financières chinoises, à la bourse de Hong Kong et même à Wall Street par le biais de filiales ou d’instruments financiers.
Si le décret est maintenu après le départ de Donald Trump, qui n’a pas reconnu sa défaite, les Américains auront donc jusqu’en novembre 2021 pour céder leurs éventuelles participations ou autres intérêts financiers. Des Américains qui ne savent peut-être même pas qu’ils détiennent une action ou une portion du titre d’une de ces sociétés. Les particuliers y investissent en effet par l’intermédiaire de fonds mutuels proposés par un gestionnaire de portefeuilles.
Des interrogations sur la portée du décret demeurent pour les investisseurs car les sanctions imposées en cas de violation du décret n’ont pas été précisées.
En tous cas, l’impact en bourse n’a pas tardé. China Telecom a fini en repli de 7,8% à Hong Kong, ce vendredi. Le titre de China Unicom Hong Kong a lui reculé de 6,7%.