Un rapport de la banque mondiale intitulé « Sénégal : de meilleurs marchés pour tous grâce à la politique de la concurrence », offre un tableau complet des secteurs économiques, les opportunités qu’ils renferment, mais aussi les principaux goulots d’étranglement à son développement.
Télécommunication, le rapport révèle « un fort potentiel de marchés plus performants, dominés et concentrés dans tous ses segments de marché par la Sonatel relevant ainsi une faiblesse de la concurrence dans le secteur. Et ceci malgré la création en 2011 d’un régulateur sectoriel qui est l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes, ayant autorité sur les secteurs des télécommunications et des services postaux.
Une part de marché supérieure à 90 pour cent pour la Sonatel
La Sonatel, selon le rapport, est présente dans tous les segments de la chaîne de valeur. Elle détient actuellement une licence globale pour exploiter les réseaux de communications fixes et mobiles au Sénégal. (…) De plus, indique le rapport, l’accès à la boucle locale, contrôlé par la Sonatel, n’a pas encore fait l’objet d’un dégroupage (opération technique permettant l’ouverture du réseau téléphonique local à la concurrence).
Malgré l’entrée d’Expresso sur le marché, la Sonatel détient une part supérieure à 97 pour cent sur le marché de détail de la téléphonie vocale fixe. Même si les marchés fortement concentrés n’impliquent pas nécessairement l’existence d’un pouvoir de marché, une part de marché supérieure à 90 pour cent peut être un premier signal assez fort du pouvoir de marché détenu par la Sonatel.