En Afrique, la croissance des activités économiques en ligne suscite de nouveaux défis, en rapport notamment avec la fiabilité des personnes. Pour relever ces challenges, il faudra développer des moyens d’identification numérique adaptés, comme tente de le faire Smile Identity.
Smile Identity a annoncé le jeudi 8 juillet la clôture d’un tour de table qui lui a permis d’obtenir 7 millions de dollars. Ce financement de série A, souvent utilisé par de jeunes sociétés pour optimiser leurs méthodes de travail et leurs offres, permettra à la start-up de poursuivre le développement d’un système d’identification digitale pour les Africains.
L’entreprise utilise les technologies du futur, machine learning et Intelligence artificielle (IA) notamment, afin de fournir diverses solutions à ses clients. Elle a ainsi développé des méthodes pour rendre plus rapide et moins contraignante la procédure KYC (Know Your Customer), qui permet aux entreprises de vérifier l’identité de leurs clients.
Pour atteindre ses objectifs, Smile Identity collabore avec les Etats pour accéder à leurs bases de données et utilise entre autres la reconnaissance faciale pour confirmer les identités.
Si le développement accru d’Internet offre des opportunités d’affaires sur le continent, prouver son identité à des fournisseurs ou des clients éloignés de plusieurs milliers de kilomètres reste encore un défi. Alors que selon la Banque mondiale, l’économie liée au Web en Afrique représentera plus de 700 milliards $, d’ici 2050 contre seulement 115 milliards $ l’année dernière, Smile Identity veut relever ce défi.
Fondée il y a quatre ans par Mark Straub et William Bares, l’entreprise est essentiellement présente dans les pays anglophones : Nigeria, Kenya, Afrique du Sud, Ghana, Rwanda et Ouganda. Elle a accès à 250 millions d’identités, et ses clients vont des acteurs de la fintech, comme Paystack ou Chipper Cash, à des sociétés d’agroalimentaires, comme Twiga, en passant par les banques traditionnelles.