Le Royaume-Uni passe sa dernière journée au sein de l’Union européenne le 31 décembre 2020 après une ultime étape le 30 décembre. Le Premier ministre britannique ainsi que les dirigeants européens ont chacun signé l’accord de libre-échange post-Brexit qui a été approuvé à une large majorité par le parlement de Westminster. Cette dernière formalité a été éclipsée alors que les cas de Covid explosent à travers le pays.
Plus gesticulant que jamais Boris Johnson s’est efforcé de clamer la portée historique et les bienfaits de l’accord post-Brexit lors du débat éclair accordé aux parlementaires. Se félicitant d’un nouveau chapitre dans une relation qu’il juge à l’avenir plus saine entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, le Premier ministre a rappelé que Londres avait de toute façon toujours été un membre peu convaincu et serait désormais « le meilleur ami et allié » du bloc européen.
Tout en critiquant un accord « sans ambition et imparfait » le principal parti opposition travailliste l’a quant à lui approuvé et grâce à la majorité écrasante des conservateurs, le vote en faveur du texte n’a ensuite été qu’une formalité. Tout comme sa signature par Boris Johnson à Downing Street et enfin l’assentiment de la Reine. Mais cette conclusion hâtive à 47 ans d’intégration européenne est en réalité passée quasiment inaperçue.
Nouvelles restrictions
Systématiquement relégué au second plan par les médias, l’épilogue de la saga Brexit n’aura pas fait le poids face aux ravages du Covid-19. Et c’est un Boris Johnson redevenu plus sombre qui a justifié devant les caméras en fin de journée un énième durcissement des restrictions, implorant les Britanniques de redoubler d’efforts alors que le virus a fait près de 1 000 morts dans les dernières 24 heures.
Le gouvernement britannique a notamment étendu mercredi le confinement appliqué à une partie de l’Angleterre et repoussé la rentrée scolaire pour certains élèves.