Rachida Dati a été mise en examen il y a 5 jours dans l’affaire Carlos Ghosn. L’information a été rendue publique seulement ce mardi soir 27 juillet. L’ancienne ministre de la Justice est soupçonnée d’avoir touché d’importantes sommes d’argent pour des activités – encore floues – de conseil auprès du PDG de Renault-Nissan de l’époque.PUBLICITÉ
Rachida Dati est mise en examen pour « corruption passive par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale » et « recel d’abus de pouvoir ». Concrètement, les juges soupçonnent l’actuelle maire du 7e arrondissement de Paris d’avoir perçu 900 000 euros d’honoraires alors qu’elle était avocate entre 2010 et 2012.
Sa défense plaide la prescription des éventuels délits
Cette somme a été versée par la filiale néerlandaise de Renault-Nissan, pour des activités de conseil auprès de Carlos Ghosn, patron du groupe automobile à ce moment-là. Mais à l’époque, Rachida Dati était aussi députée européenne.
La justice cherche donc à savoir si de tels revenus correspondent à des activités déterminées ou s’il s’agit d’un emploi de complaisance qui aurait pu masquer des activités de lobbying qui sont interdites pour les députés européens.
De son côté, Rachida Dati a toujours nié toute irrégularité dans ces contrats. Son équipe de défense plaide par ailleurs que la prescription pour ces éventuels délits est acquise depuis 2017, le Parquet national financier n’ayant ouvert l’enquête qu’en 2019.