Lors du conseil des Ministre du 30 décembre 2020, le président de la République Macky Sall a donné instruction pour la tenue en 2021 de la troisième édition de la conférence sociale, selon un format innovant et inclusif .Ainsi durant deux jours les acteurs se sont penchés sur les problématiques de la protection sociale dans un contexte de crise économique post Covid-19. L’année 2020 a été fortement marquée par des bouleversements économiques sans précédent dans le monde n’épargnant point les pays en voie de développement comme le Sénégal. Selon les services du Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération , la croissance économique en 2020 a chuté à un niveau estimé à -1,5% , affectant ainsi les différents secteurs de la vie économique .Face à cette situation , le gouvernement du Sénégal a initiée des solutions novatrices pour renforcer la résilience des populations et atténuer les effets pervers de la crise sur le marché du travail . La relance économique, qui est au cœur de cette politique du gouvernement Sall a permis de sauver des emplois selon le chef de l’Etat Macky Sall. Ainsi tenant compte de cette situation sociale des populations et de l’incertitude, de la reprise socio-économique, les partenaires sociaux ont convenu qu’il est plus que jamais nécessaire d’investir dans la protection sociale pour renforcer la résilience des couches les plus vulnérables. Mais le financement de cette protection sociale qui tourne autour de 5 points essentiels (éducation, santé, alimentation, habitat, habillement), demeure le nœud du problème selon Amadou Kanouté de Cicodev, qui a pris part aux travaux. Ce dernier a déploré, « la non implication des personnes qui n’ont pas de revenu fixe et qui sont au cœur des réformes. Seul l’Etat, le patronat et les mouvements syndicaux ont pris part à cet événement. Pourtant la solution vient de l’Etat, des employeurs, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers mais elle vient surtout des communautés. C’est ce qui a manqué dans ce format » , a -t-il déploré , au moment où on parle de l’accès universel aux soins de santé essentiels , la sécurité du revenu minimum permettant de vivre dignement, pendant la maternité et l’ enfance , en cas de maladie , de chômage , de handicap et durant la vieillesse. Le président de la République qui a présidé la cérémonie de clôture de cette conférence sur la Protection Sociale, s’est voulu clair sur les orientations fixées par l’État du Sénégal en matière de politique sociale. Selon le chef de l’État Macky Sall , « ce sont des mesures stratégiques comme l’adoption d’une politique nationale de santé et sécurité au travail , la ratification de la convention numéro 183 , la création d’un ministère dédié à l’artisanat et à la transformation du secteur informel. Le chef de l’Etat Macky Sall n’a pas manqué d’aborder la revigoration des pensions de retraite. Il a profité de l’occasion pour faire l’annonce d’une augmentation de 10 %, d’où la nécessité d’augmenter aussi le taux de cotisation des salariés pour permettre aux travailleurs de vivre dignement à la retraite, selon toujours le président Sall .
Au niveau national, le gouvernement a fait de l’extension et du renforcement de protection sociale un élément fondamental de sa stratégie de développement économique et social. Cette double préoccupation, largement partagée par les acteurs du monde du travail, est traduite avec force dans le Plan d’Action Prioritaire ajusté et accélérée (PAP2A) du Plan Sénégal Émergent, la Lettre Politique de Développement du Secteur Travail et Protection Sociale (2018-2022). Le Sénégal compte ainsi bâtir des systèmes nationaux de protection sociale robuste pour couvrir les travailleurs de l’économie informelle et leur famille , faciliter leur accès aux soins de santé et leur permettre de faire face aux défis de demain , selon toujours le Président de la République Macky Sall qui se prononçait ainsi devant le Ministre du Travail et du Dialogue Social , Samba Sy , le représentant des Travailleurs Mody Guiro , le patronat représenté par Baidy Agne . Lors de cette rencontre qui s’est tenue du 25 au 26 au Cicad des recommandations ont été faites au Chef de l’Etat qui a son tour a promis, « d’agir vite pour réduire les déficits de travail descente et réussir la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ».