Le Sénégal se prépare activement à l’exploitation pétrolière et gazière. A cet effet, le gouvernement œuvre pour la valorisation de la main-d’œuvre locale .Dans le but d’identifier les besoins immédiats en ressources humains dans l’industrie du pétrole et du gaz, le ministère de la formation professionnelle de l’artisanat a procédé, hier, à des échanges avec les principales entreprise du secteur. Total, BP, Kosmos, Woodside, Invest in Arica, Haliburton, et Der Mond Academy ont eu l’occasion de montrer les opportunités de travail de leurs entreprises. L’objectif de ces travaux est de former les jeunes sénégalais en fonction des qualifications demandées dans les multinationales .Les métiers du pétrole sont, entre autres la logistique, la mécanique, le raffinage, le stockage, le transport, la distribution.
Toutefois, des services parallèles qui ne sont pas directement liés au secteur sont également pourvoyeurs d’emplois (la restauration, l’hébergement…). « il s’agit de préparer nos jeunes à travailler dans les métiers du pétrole et du gaz, mais surtout à être de vrais entrepreneur.
Aujourd’hui, la question de l’emploi ne se limite pas à l’obtention d’un boulot ; elle prend en compte l’entreprenariat. L’objectif est donc d’entreprendre les jeunes à pouvoir entreprendre dans les secteurs annexes ou connexes, renseigne le ministre de la formation professionnelle et de l’artisanat Dame Diop .C’est en ce sens qu’intervient le projet de développement des compétences et de l’entrepreneuriat des jeunes, d’une durée de cinq ans (pdcej 2019-2023). Celui-ci vise la compétitivité des entreprises locales et l’amélioration de la qualité de la main-d’œuvre.
Il va permettre la mise à niveau de 250 entreprises dans les secteurs des hydrocarbures, des cuirs et peau, de l’énergie solaire et de l’agrobusiness. Selon le ministre, « il est prévu la construction d’un centre pour la formation à Saint-Louis, qui sera réceptionné dans 36 mois. Deux mille jeunes seront formés pour le secteur, en plus de techniciens les intermédiaires au pétrole et du gaz. Nous n’allons pas attendre la construction du centre pour démarrer la formation. Nous allons travailler avec les centres de formation technique déjà sur place, qui vont être accompagnée par l’institut national du pétrole et du gaz. La formation débutera dès mars 2020en attendant l’exploitation. Il ajoute que le secteur ne peut ouvrir ses portes à n’importe qui, mais uniquement à des ressources humaines bien formées. L’exploitation du pétrole et gaz offshore soulève la question de la protection de l’écosystème marin, particulièrement des ressources halieutiques, sources alimentaires et de revenus pour bon nombre de sénégalais. A cet effet, le conseiller en environnement du président Macky Sall plaide pour leur préservation et pour la restitution des sites après exploitation.
Par ailleurs, il estime que les industries nationales doivent être totalement impliquées. « Aujourd’hui, on doit faire un audit de ces industries, savoir ce qu’elles ont à offrir t les inclure dans le processus d’exploitation. Je pense que le contenu local doit être une occasion de relancer des industries nationales », affirme-t-il.
Le PDCEJ s’étalera, après Dakar, aux régions de Ziguinchor, Saint-Louis et Kaolack, pour un coût de 13 milliards, en partenariat avec la Banque africaine de développement.
DIJA BHA /ECONEWS
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