L’association des opérateurs télécoms du Nigéria annonce qu’elle va suspendre les services USSD aux banques et établissements financiers à partir de lundi prochain, à cause d’une dette cumulée de 42 milliards de nairas. Les deux parties n’auraient pas réussi à s’entendre et à se coordonner sur qui, des banques ou de leurs clients, paieront au final les frais pour ces services complémentaires.
Au Nigéria, des banques et fournisseurs de services financiers vont se retrouver privés de services de données supplémentaires non structurées (USSD). En effet, l’Association of Licensed Telecommunications Operators of Nigeria (ALTON), qui réunit les opérateurs télécoms nigérians, vient d’annoncer qu’elle allait leur suspendre la semaine prochaine ces services complémentaire par messagerie, qui permettent d’opérer des requêtes et différentes opérations bancaires.
La dette en question, comme le rapportent des médias locaux, résulte des nouvelles méthodes de tarification des services USSD décidées par les banques, consistant à faire payer ces opérations par les utilisateurs finaux que sont les clients. « Les banques ont décidé qu’elles ne paieraient plus pour le service USSD fourni à leurs clients et ont demandé à nos membres de facturer directement aux clients l’utilisation du canal USSD » , indique notamment un communiqué de l’ALTON.
« Les banques n’ont cependant donné aucune assurance à nos membres que les frais de service prélevés sur les comptes bancaires des clients pour l’accès aux services bancaires via le canal USSD seraient supprimés après la mise en œuvre de la facturation à l’utilisateur final. »
La bascule dans le mode de paiement n’a visiblement pas pu être concrétisée, entre les banques et les opérateurs télécoms. D’autant qu’il y a 8 mois, la NCC, le régulateur national des télécoms, a interdit aux opérateurs télécoms de facturer les utilisateurs finaux. La NCC a ainsi enjoint aux banques de négocier avec leurs clients le règlement des obligations en suspens, ce qui a eu pour effet d’accumuler au fil de ces mois une dette importante.
Face à cette impasse, « nous regrettons profondément que nous ayons atteint un point où le retrait de ces services est devenu inévitable. », conclut l’ALTON. Selon ses précisions, les services vont d’abord être retirés aux plus gros débiteurs, dès ce lundi 15 mars.