Présent dans le secteur aurifère en Afrique à travers sa firme d’investissement La Mancha, l’homme d’affaires Naguib Sawiris et sa famille vont se renforcer dans le secteur, mais en Egypte, un pays qui a modifié sa loi minière pour attirer des investisseurs.
La société d’investissement La Mancha Holding, contrôlée par la famille égyptienne Sawiris a procédé au lancement d’un fonds de long terme, « Mancha Fund », domicilié au Luxembourg et spécialisé dans l’exploitation aurifère.
Le véhicule a repris sous sa gestion l’ensemble des actifs miniers et aurifères de La Mancha Holding, et a bénéficié d’un apport de 100 millions $ d’un partenaire stratégique, dont l’identité n’a pas été dévoilée.
Le Fonds qui a réalisé son premier closing à 1,4 milliard $ entend acquérir des parts importantes dans des sociétés minières juniors. Il aura également la possibilité d’investir sur le long terme dans un portefeuille d’actions cotées ainsi que dans les métaux de batteries pour véhicules électriques.
Il n’est pas exclu qu’une partie des financements levés soit affectée à des prises de participations dans le cadre d’opérations de private equity, afin d’accroître l’exposition du Fonds au secteur minier et celui des métaux.
« La création d’un fonds est la conséquence naturelle de ce que nous faisons depuis que nous avons cédé nos actifs opérationnels à Evolution et Endeavour en 2015. La transition vers une structure de fonds et l’accueil de nouveaux investisseurs sont nécessaires lorsque nous voyons des opportunités dans l’exploitation aurifère qui est fragmentée et a besoin d’être davantage consolidée », a commenté Naguib Sawiris (photo), président du conseil d’administration de La Mancha.
Le Fonds évaluera un certain nombre d’opportunités et ouvrira en temps voulu son actionnariat à d’autres investisseurs. La famille Sawiris qui est au centre de ce projet est déjà présente dans le secteur minier en Afrique à travers la société d’exploitation aurifère La Mancha qu’elle a rachetée en 2012.
L’intérêt de M. Sawiris pour le secteur minier égyptien remonte à 2019, année au cours de laquelle il signifiait sa volonté d’y investir. La modification de la réglementation minière dans le pays a davantage galvanisé l’investisseur qui multiplie les opérations dans ce domaine.