La menace qui pèse sur l’agroforesterie en Casamance ne laisse pas insensible, l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye. Une inquiétude qui est bien partagée par les populations autochtones, car selon lui, « Avec mes yeux de profane mais aussi d’observateurs de la réalité nationale, je constate un saccage de réserve forestière en Casamance. C’est les populations qui sont laissées au bénéfice de particuliers qui veulent s’enrichir sur le dos de la communauté ». Une situation qui dure depuis des années car il faut le rappeler Ali Haidar , un militant écologiste et ancien ministre sénégalais avait dénoncé un trafic de bois vers la Chine à partir de la Gambie voisine dans les colonnes d’un quotidien occidental. « Les forêts risquent de disparaître d’ici deux ans de Casamance, la région la plus boisée du Sénégal, dans le sud du pays », annonçait l’ancien ministre de l’Environnement du gouvernement Sall. La séquestration de sept soldats sénégalais de la CEDEAO en mission en Gambie par les hommes de mains du chef rebelle Salif Sadio, a remis sur la table cette question de coupe de bois illicite. Cette déforestation qui dure depuis pousse Monseigneur a lancé un alerte : « Cela fait des années que l’on le déplore et le mal continu. Cela demande de ma part une dénonciation ferme de ma part et qu’il y ait des dispositions draconiennes qui soient prises pour lutter contre ce mal qui n’a que trop duré », fait-il savoir. C’était en marge de la 58eme assemblée générale de Caritas Sénégal qui s’est tenue ce week end à Rufisque. Cette rencontre avait pour thème: » « Préservons notre maison commune, adoptons-nous au changement climatique, promouvoir l’accès à l’eau ».
Antacheikhou Koné