Il est de nouveau autorisé de faire de la musique, des chants et des danses dans les débits de boissons, selon un arrêté du gouverneur de Dakar du 20 mars. Des activités qui étaient suspendues depuis des mois pour lutter contre la propagation du coronavirus. L’état de catastrophe sanitaire à Dakar et Thiès avait déjà pris fin ce vendredi 19 mars à minuit, où sont concentrés la majorité de cas de Covid-19. Le Sénégal a franchi la barre des 1 000 décès liés et les 37 833 cas positifs à la pandémie de coronavirus.
Les tables de ce restaurant de la corniche des Almadies à Dakar sont toutes occupées. Quelques clients dansent sur les notes du groupe installé devant la mer.
Anida est venue avec des amies pour profiter d’un dimanche après-midi en musique. « C’est un pur bonheur ! La preuve, depuis que c’est rouvert, on sort, son sort, on sort, tellement ça nous avait manqué ! Ça réchauffe les cœurs. Mais c’est sûr que ça ne va pas durer. Parce que la maladie est encore présente. Mais on a besoin de vivre. »
Cette reprise des activités culturelles rassure Myriam Lopes, co-propriétaire du restaurant. « On a perdu quelque clientèle qu’on a retrouvé très rapidement dès lors qu’on a repris les concerts. Nous, on a été impacté en tant que restaurateur sur la partie financière, là on est soulagé. On a tous envie de reprendre une vie un peu normale. »
C’était le premier concert du groupe Orchestra Baobab depuis des mois. Un soulagement pour l’un de ses membres Thierno Koité. « On est des musiciens pères de famille. Pour pouvoir subvenir à nos besoins, il était vraiment temps qu’on commence à jouer. C’était vraiment très difficile, mais on a pu quand même tenir. De temps en temps, nous faisons des répétitions, on avait commencé à faire des maquettes pour le prochain album. »
Si les concerts reprennent au Sénégal, les tournées internationales sont encore incertaines dans les mois à venir.