Depuis la campagne 2019/2020, l’industrie du cacao fait face à un trop-plein sur le plan de l’offre. Cette tendance renforcée dans la foulée par la pandémie de coronavirus qui a plombé la demande pourrait être renversée en 2021/2022.
Après deux campagnes consécutives sous le signe de l’excédent, le marché global du cacao pourrait basculer dans une phase déficitaire en 2021/2022. Dans un communiqué publié le lundi 28 février dernier, l’Organisation internationale du cacao (Icco) a indiqué en effet qu’un volume de 181 000 tonnes de fèves devrait manquer durant ladite saison contre un surplus de 215 000 tonnes estimé en 2020/2021.
D’après le cartel, cette situation s’explique notamment par une production mondiale de cacao qui sera moins importante en raison des conditions de sécheresse en Afrique de l’Ouest. L’offre est ainsi prévue pour atteindre 4,95 millions de tonnes contre le record historique de 5,2 millions de tonnes enregistré un an plus tôt.
La Côte d’Ivoire, premier fournisseur mondial, s’attend à une baisse de sa récolte de 10 % à 2,15 millions de tonnes d’ici la fin de la campagne en septembre prochain. Pendant ce temps, les broyages mondiaux devraient progresser de 3 % à 5,08 millions de tonnes durant la saison 2021/2022.
Cette embellie tient son origine dans la stimulation de la demande au niveau des principaux pays consommateurs en Europe avec la réouverture des économies favorisée par les avancées dans la vaccination.
« La covid-19 reste préoccupante face aux résurgences de variants du virus qui ont entraîné des restrictions de déplacement des personnes et donc une diminution de la demande. Mais de fait, les goulets d’étranglement de l’offre, les pressions inflationnistes et les coûts de transport, entre autres, sont les principaux facteurs d’incertitude qui pourraient renforcer le rebond des prix produits de base, y compris du cacao », ajoute l’Icco.
Il faut rappeler que ce déficit annoncé par l’organisation serait le plus important enregistré depuis 5 ans.