Pour protéger les collines de Tsodilo des répercussions d’une campagne d’exploration et de développement pétroliers, plusieurs groupes de protection de la nature ont forcé Gaborone à actualiser un permis pétrolier. Une victoire qui assurera la préservation de ce patrimoine de l’UNESCO.
Au Botswana, la superficie de la licence d’exploration pétrolière 001/2020 du bassin sédimentaire du Kavango, est passée à 8 990 km2, contre 9 921 km2 auparavant. C’est le fruit d’une longue campagne de pressions menées par les associations locales de protection de la nature pour éviter aux collines de Tsodilo d’être affectées par les campagnes d’exploration en cours dans la zone.
En effet, les zones centrales et tampons des collines de Tsodilo, situées au nord-ouest du Botswana près de la frontière namibienne, étaient logées sur le périmètre initial de la licence. Plusieurs groupes de protection de la nature ont alors produit des documents montrant que les campagnes d’exploration et de développement annoncées par la société ReconAfrica pourraient gravement affecter les efforts de protection du site.
Il faut souligner que c’est en octobre dernier que le gouvernement du Botswana et la société ont entamé le processus d’actualisation du permis.
Pour sa part, la société détentrice de la licence dit reconnaître et accepter l’importance des sites culturels et historiques pertinents. Elle a ajouté qu’elle est satisfaite de ce mécanisme, car la société n’a jamais eu de plans d’exploitation dans la région des collines de Tsodilo.
D’après le cabinet d’analyses Wood Mackenzie, le bassin du Kavango présente les mêmes similarités que trois bassins de classe mondiale d’âge et/ou d’origine tectonique similaires : le bassin Midland-Permien, au Texas, le bassin sud de la mer du Nord et le bassin de Doba au Tchad.
Les collines de Tsodilo, encore appelées le Louvre du désert, abritent l’une des plus fortes concentrations d’art rupestre du monde, avec plus de 4 500 peintures, étalées sur une zone de 10 km2, dans le désert du Kalahari.