L’environnement de covid-19 s’est traduit par une hausse des coûts du risque dans les performances des banques marocaines. Le Groupe Banque Centrale Populaire, coté à la Bourse de Casablanca, n’échappe pas à la règle.
Le groupe financier marocain Banque Centrale Populaire (BCP) a annoncé pour l’exercice 2020 un bénéfice net de 1,28 milliard de dirhams (141,7 millions de dollars). Il est en baisse de 67% comparé aux 3,8 milliards de dirhams de marges nettes dégagées en 2019.
Sur le plan de l’exploitation, les performances sont restées quasi-stables, avec des marges d’intérêts, de commissions et de revenus de trading légèrement en hausse. Dans ce sillage, son produit net bancaire (équivalant au chiffre d’affaires), s’est hissé à 19,3 milliards de dirhams, en hausse de 8,3% comparé à celui de 2019.
Mais le résultat net a été plombé par le coût du risque en hausse. Il est passé de 2,6 milliards de dirhams en 2019 à 6,2 milliards de dirhams à la fin de l’année 2020. A côté de cela, les charges d’exploitation ont augmenté d’un peu plus de 1,6 milliard de dirhams.
BCP ne donne pas de détails sur ses marchés qui ont le plus gonflé ses coûts du risque. On peut émettre l’hypothèse que cela soit le fait des activités au Maroc. Des banques opérant sur le même marché, et qui n’ont pas de filiales extérieures, ont présenté le même profil de résultats, avec des coûts du risque en augmentation. Cette situation est prévisible depuis la fin du premier semestre 2020.
Selon le tableau de bord du système bancaire marocain à fin juin 2020 publié par la Banque centrale, les 19 banques actives dans le pays, dont les 6 plus importantes cotées en bourse, cumulaient 76,8 milliards de dirhams, en hausse de 12,5% comparativement à la même période en 2019. Il n’est pas exclu que la situation ne se soit pas arrangée sur la deuxième moitié de l’année.