Les institutions qui offrent des services de banque d’investissement en Afrique subsaharienne ont réalisé des performances records sur les 9 premiers mois de 2021. Toutefois, la contribution de la région au chiffre d’affaires du secteur demeure marginale à l’échelle globale.
Les activités de banque d’investissement ont généré en Afrique subsaharienne un chiffre d’affaires cumulé de 387,5 millions $ au terme du troisième trimestre 2021, apprend-on des données fournies par la plateforme Refinitiv du groupe Reuters. Cette performance est en hausse de 15% par rapport à celle de la même période en 2020. C’est surtout le plus important volume de revenus généré par le secteur sur une période de 9 mois, depuis 2000.
Tous les compartiments du secteur ont montré un dynamisme certain. La valeur des fusions-acquisitions annoncées a atteint 78,3 milliards $. C’est un record depuis plus de 40 ans, et c’est quatre fois ce qui avait été effectué en 2020. Ce volume a été le fait de l’échange d’actions entre Naspers, le géant sud-africain des services de communication et du divertissement, et sa filiale Prosus cotée aux Pays-Bas. La transaction a contribué pour 44,1 milliards $ à la valeur globale.
Cette dynamique a été tirée par le Nigeria, première destination des fusions-acquisitions ciblant l’Afrique subsaharienne, et où ont été annoncées des transactions de ce type pour 4,2 milliards $. On note aussi le dynamisme particulier des pays du Moyen-Orient et d’Asie, notamment la Thaïlande et Singapour, qui à eux deux ont annoncé 4,2 milliards $ de fusions-acquisitions dans la région. L’autre segment de la banque d’investissement qui a aussi bien fonctionné sur les 9 premiers mois de 2021, c’est celui de la dette.
57 transactions ont été annoncées sur ce segment entre janvier et fin septembre 2021. C’est 33% de plus qu’à la même période en 2020. En valeur, près de 38 milliards $ ont ainsi été mobilisés, avec une activité consistante de la part des gouvernements, et des institutions comme la Banque africaine de développement en Côte d’Ivoire, ou le Cocoa Board au Ghana.
Dans leur ensemble, les performances réalisées par la banque d’investissement en Afrique subsaharienne sont notables, mais marginales. Sur la période, la banque d’investissement dans le monde a généré 115,8 milliards $. Ce qui place la contribution de la région à seulement 0,3% de ce total.