C’est un ton qu’on utilise très rarement dans les communiqués de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. Sous une « subtilité administrative », le président de la république avait l’habitude d’envelopper ses sentiments, même les plus négatifs. Mais, pour cette fois ci, le chef de l’Etat n’a pas usé de langage diplomatique. Il a préféré dire les choses telles qu’elles présentent.
De ce fait, « abordant la transformation du système de gestion des véhicules administratifs, la spécificité de la réglementation de leur acquisition, utilisation et gestion, il a été constaté le manque de rigueur dans l’application intégrale de la réglementation entraînant des abus aux conséquences budgétaires et financières énormes pour l’Etat, écrit dans le communiqué.
Si le président a parlé « d’abus », c’est parce que qu’il y a eu des errements graves dans la gestion des véhicules administratifs. Il a constaté que des ministères ont inscrit sur leur budget plus de 5 milliards de FCFA destinés à l’acquisition des véhicules. Parce que, la direction du matériel et du transit administratif, dépendant du ministère des finances, est la seule structure habilitée à acquérir des voitures et à les affecter aux services de l’Etat et elle dispose d’une ligne de crédits de 1 milliard FCFA pour satisfaire la demande. L’article 2 du décret stipule que «le ministre chargé des finances (à travers la direction du matériel et du transit administratif) procède à l’acquisition et à la répartition des véhicules, conformément au programme annuel de l’Etat, lequel est établi en fonction des besoins exprimés et justifiés »