Compte tenu de la dégradation des sols et de la baisse conséquente de leurs fertilités notre agriculture voit ainsi son capital productif menacé et sa productivité baisser considérablement. Une situation qui selon le secrétaire général du ministère de l’agriculture et des productions animales implique l’utilisation rationnelle par nos producteurs d’engrais de qualité préfabriqué, facteur essentiel de l’augmentation de la production. « L’utilisation des engrais techniques chimiques entre dans ce cadre car constituant un puissant moyen d’améliorer la fertilisation des sols et leur productivité. L’actuel stratégie mondiale des sols contribue à augmenter la production agricole avec l’utilisation rationnelle des engrais minéraux entre autres intrants ainsi que par l’amélioration des cultures », a expliqué Pape Malick Ndao. Une préoccupation centrale des pays de la CEDEAO qui en plus du faible niveau des cultures de l’engrais estimé entre 10 à 20 kg à l’hectare en Afrique se pose aussi le problème de leur qualité. Or, l’Europe, le Japon et la Chine en sont 200 Kg à l’hectare. « La qualité de l’engrais à la déficience à l’élément nutritif ou encore la présence d’éléments élevés est une préoccupation constante de notre agriculture. Ce qui justifie largement l’importance et l’urgence pour notre pays de mettre en place sur la base du règlement de la CEDEAO un dispositif efficace de contrôle de la qualité des engrais produits ou distribués sur l’ensemble du territoire national », a avancé M. Ndao en référence à l’article 21 du règlement. « Ce dispositif au-delà de l’augmentation de la productivité des sols vise un autre objectif qui est celui de la production de l’environnement », a-t-il laissé entendre.
Dans la perspective de cette loi sur la réglementation sous régional de contrôle des engrais que des textes complémentaires ont été élaborés par notre gouvernement indique la coordonnatrice du programme Dundël Suuf. « Tout le monde connait l’importance de l’engrais dans l’agriculture. On peut bien produire sans engrais mais l’effet sur la productivité de l’engrais n’est plus à démontrer pour tout ce qui connaisse l’agriculture avec la fertilisation des sols. Peut-être il y a des alternatives mais en ce qui concerne la productivité pour avoir un accroissement très sensible et durable de la productivité il faut mettre de l’engrais », a argumenté Mbène Diène Faye qui se réjouie de la forte implication des communautés et de tous les acteurs autour de l’agriculture. « Même si c’est encore faible, des efforts sont en train d’être déployés à travers tous les programmes en vue d’une meilleure amélioration de nos rendements », informe Mbène Dièye Faye qui savoir que le taux d’utilisation va fortement augmenter d’ici les trois ans à venir.