En réponse à l’annonce du gouvernement japonais d’engager 50 milliards $ au profit du développement de l’Afrique, le milliardaire et philanthrope nigérian Tony Elumelu (photo), lui a demandé de consacrer seulement 5% de ce montant pour le renforcement de l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique. Une suggestion qui permettrait de mobiliser jusqu’à 2,5 milliards $ de ressources pour l’atteinte de cet objectif.
« Si nous investissons seulement 5% (de ce montant ndlr) dans la nouvelle génération d’entrepreneurs africains, nous pourrions toucher 500 000 vies dans 54 pays africains en élargissant les marchés, en suivant le modèle solide et éprouvé de la Fondation qui consiste à fournir des capitaux directement aux personnes les mieux à même de catalyser la croissance et de créer un impact réel », a déclaré celui qui est aussi le président du groupe bancaire nigérian United Bank for Africa, présent dans près de 18 pays en Afrique.
Cette vision de Tony Elumelu a été aussi soutenue par d’autres leaders africains, notamment le président sud-africain Cyrille Ramophosa. « Si vous voulez vraiment de bons rendements comme l’a dit M. Tony Elumelu, venez en Afrique. L’Afrique présente des rendements corrigés du risque et constitue un marché où les investissements atteignent cent milliards de dollars – c’est le nouveau profil que l’Afrique présente au monde », a-t-il déclaré.
Pour cette édition de la TICAD, le gouvernement japonais a promis une aide de 50 milliards $ à ses partenaires africains, un montant en hausse de 66,7% comparé à celui de la rencontre précédente qui avait eu lieu en 2016. Mais il semble que l’entrepreneuriat africain ne soit pas au programme des aides japonaises. Le Premier Ministre Shinzo Abe a plutôt réaffirmé l’intention de son gouvernement de renforcer le positionnement des entreprises de son pays en Afrique.