En juin dernier, le Salvador est devenu le premier pays au monde à adopter le Bitcoin comme monnaie légale. Alors que les cryptomonnaies font l’objet d’une répression dans plusieurs Etats, d’autres y voient des opportunités.
La Banque centrale cubaine va autoriser les paiements en cryptomonnaies à partir du 15 septembre prochain. L’information a été publiée en fin de semaine dernière dans le journal officiel de l’île.
Selon les détails énoncés, la décision est motivée par des raisons socio-économiques dans un contexte où le Bitcoin et ses pairs gagnent en popularité auprès des Cubains. Pour les transactions commerciales, « certaines » cryptomonnaies pourront être utilisées, mais pour des opérations d’échange ou de stockage, une licence devra être délivrée. Aucune précision n’a été donnée sur les monnaies numériques concernées.
Il faut noter que cette volonté de Cuba de réguler les transactions en cryptos intervient alors que l’île a des difficultés économiques depuis de nombreuses années à cause de l’embargo américain des années 60, et les problèmes se sont accentués avec la crise sanitaire. Sous l’administration Trump, les sanctions ont été renforcées au point où l’envoi d’argent dans le pays est devenu une sinécure.
Loin de faire de Cuba une nouvelle « crypto-nation » au même titre que Salvador, cette décision prend le contre-pied de la tendance de la plupart des banques centrales dans le monde. En effet, celles-ci militent pour la création de leurs propres monnaies numériques pour contrer les cryptomonnaies traditionnelles.