En Zambie, comme dans l’ensemble de l’Afrique australe, le maïs est la principale denrée de base. Si sur la dernière décennie, la production a été en demi-teinte en raison de la sécheresse, la filière connaît depuis 2017, un nouveau boom.
En Zambie, la récolte de maïs s’est chiffrée à 3,6 millions de tonnes en 2021/2022. Ce volume en hausse par rapport au stock de la campagne précédente (3,4 millions de tonnes) représente le plus important niveau de production jamais atteint.
Dans la nation d’Afrique australe qui ne consomme en moyenne que 2,4 millions de tonnes de la céréale, le surplus exportable pourrait avoisiner plus d’un million de tonnes. Un véritable casse-tête alors que plusieurs de ses débouchés traditionnels comme le Zimbabwe, le Malawi, le Mozambique et la Tanzanie ont enregistré également de bonnes récoltes en 2021/2022.
Dans un tel contexte qui limite ses ventes régionales et étant donné son enclavement qui le prive d’accès à d’autres débouchés internationaux contrairement au voisin sud-africain, la Zambie pourrait bien trouver son salut en RDC.
En effet, grâce à un mémorandum d’entente signé en octobre 2019 avec les autorités du deuxième plus vaste pays d’Afrique, l’industrie zambienne pourrait en effet exporter 600 000 tonnes de la céréale vers cette destination en 2021/2022.
D’après les analystes, le reste de l’excédent de maïs sur le marché pourrait être racheté par l’Agence de réserve alimentaire (FRA) afin d’augmenter les réserves stratégiques zambiennes pour la céréale.
Pour rappel, la Zambie est le second producteur de maïs d’Afrique australe. La céréale fournit près de 60 % des besoins en calories de la population du pays.