Malgré la covid-19, BICICI a jusque-là annoncé une solide performance pour 2020. Mais un ou plusieurs investisseurs ont cédé des actions un jour où son action était en baisse. Cela a occasionné des transactions records qu’il reste difficile d’expliquer cependant.
La Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI), filiale du groupe français BNP Paribas, a commencé l’année 2021 sur des valeurs et volumes records en bourse. Ses titres ont déjà fait l’objet de 2,1 milliards FCFA de transactions depuis le 1er janvier 2021. C’est déjà mieux que les volumes de 2018 à 2020, selon des données compilées par l’Agence Ecofin.
Cette performance a été tirée par une grosse journée de transactions le 4 janvier, lorsque 289 560 de ses titres ont été échangés sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan où l’entreprise est cotée. C’est la meilleure performance mensuelle pour la Banque depuis 2017 et la quatrième depuis 2010. Aucune information ne permet de cerner de manière précise ce mouvement.
Il n’est pas exclu que cela soit le fait d’un investisseur du flottant boursier, qui a voulu réaliser ses marges. La transaction a coïncidé avec une baisse de 7,5% sur la valeur de l’action BICICI.
Sur la période d’un an, le titre affiche une plus-value de 11,2%. Mais depuis janvier 2010, il est en progression de plus de 130%, et entre-temps, l’entreprise pratiquait, au moins jusqu’en 2018, une politique généreuse de distribution des dividendes.
Les fortes variations boursières sur la BRVM laissent parfois les petits investisseurs en difficulté, car contrairement aux marchés financiers plus développés où on peut lire les initiateurs et parties prenantes des transactions en bourse, cela n’est pas encore le cas sur le marché d’Afrique de l’Ouest ni sur la plupart des bourses africaines.
On note toutefois que le dernier résultat financier de BICICI qui remonte au premier semestre 2020 est prometteur. La Banque a maintenu un niveau quasi-égal de produit net bancaire (l’équivalent du chiffre d’affaires), malgré la covid-19.
Elle a surtout montré qu’elle a aujourd’hui mieux organisé sa gestion de risque de crédit. Cela lui a valu d’avoir un bénéfice net de 4,7 milliards FCFA, en hausse de 569,7%. Cela permet d’envisager un retour de la rémunération pour les investisseurs, après la non-distribution de dividendes pour le compte de l’exercice 2019.
