Donald Trump a finalement signé le plan de relance de 900 milliards de dollars. « De manière complètement inattendue, et sans fournir la moindre explication à ce revirement, le président a capitulé dimanche soir », constate laconiquement le Washington Post. « Donald Trump, qui avait qualifié de “honte » ce plan d’aide négocié pendant des mois par les élus du Congrès, qui avait exigé que des chèques de 2 000 dollars et non de 600 soient envoyés aux Américains les plus défavorisés, ce même Donald Trump qui avait menacé d’opposer son veto à ce plan et qui avait plongé l’ensemble de la Nation dans une immense incertitude, a fini par signer ».
« C’est le comble ! », s’insurge l’éditorialiste de USA Today. « Marie Antoinette n’est rien en comparaison de ce président ! Pendant que Donald Trump a passé du bon temps dans son hôtel de luxe en Floride, il a transformé les fêtes de fin d’année en période d’angoisse et de désespoir pour des millions d’Américains confrontés à la faim, aux expulsions et surtout, surtout à la fin de leurs allocations chômage ».
Pendant que le président hésitait encore à signer la loi, deux programmes d’allocations se sont en effet terminés ce week-end. Ils « assuraient à leurs bénéficiaires un chèque de 300 dollars par semaine », rappelle le New York Times. « Étant donné que les prestations chômage sont traitées chaque semaine et que le plan d’aide n’a pas été signé à temps, il est probable que ces travailleurs perdent au moins une semaine de prestations », prévient le quotidien qui poursuit : « Alors que les agences de chômage des différents États attendent des directives fédérales sur la façon de mettre en place la nouvelle législation, on ne sait pas à quelle vitesse ces programmes pourront reprendre ce qui provoquera probablement un retard supplémentaire dans le virement des allocations ».
Après avoir signé le plan de relance dimanche soir, Donald Trump a publié un communiqué. Il affirme avoir obtenu des engagements de la part des élus républicains au Congrès : sur le vote d’une loi supplémentaire par exemple qui ferait passer le paiement de 600 à 2 000 dollars, comme il l’avait réclamé, ou encore sur l’ouverture d’une enquête concernant les « fraudes électorales ».
« Une longue liste de fausses allégations et de griefs », résume le Washington Post. « Dans le communiqué publié dimanche soir, Trump a tenté de prendre un ton triomphant, insistant sur le fait que le Congrès travaillerait toujours pour atteindre certains des objectifs présidentiels. Mais les législateurs, eux, ont signalé qu’ils n’avaient pas l’intention d’agir en ce sens », conclut le journal.