Au Portugal, on tente coute que coute d’éviter que la situation sanitaire ne se dégrade encore plus. Les autorités imposent un couvre-feu le soir mais aussi les samedis et dimanches. Un coup dur pour les commerçants.
Aller à la boulangerie et à l’épicerie sera encore possible après 13h le week-end. Mais les déjeuner traditionnels en famille et les diners entre amis sont suspendus. Les restaurateurs sont les plus touchés par la mesure.
« Je pose la question, combien de temps ça va durer ? On peut tenir 1, 2 ou 3 mois mais ensuite ça devient difficile de maintenir le personnel, raconte Roberto patron d’une pizzeria dans la banlieue de Lisbonne. On est poussé à licencier mais ce n’est pas notre philosophie. C’est vraiment difficile. »
Roberto venait de décider d’ouvrir le dimanche et de s’associer à un musicien pour animer la pizzeria. Il craint aujourd’hui pour ses 14 employés. Dans le centre de Lisbonne, Julia tient une petite boutique de décoration et vient juste de terminer sa vitrine de Noël. Le couvre-feu est une catastrophe : « Les épiceries restent ouvertes. Mes articles ne sont pas prioritaires, alors je n’ai pas vraiment d’autre choix que de fermer. Mais je veux collaborer pour mettre fin à la pandémie, si bien sûr c’est ça la solution. »
Du propre aveu du Premier ministre portugais, la situation est grave. L’état d’urgence prévu jusqu’au 23 novembre pourrait se prolonger.