L’empoissonnement du bassin de rétention de la commune de Mont Rolland avec 1.500 alevins de tilapia a démarré samedi en présence de la directrice générale de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) Téning Sène.
« On a procédé au démarrage de l’empoissonnement (et) nous envisageons de mettre ici 5.000 individus. Aujourd’hui, on est venu avec 1.500 individus », a dit Téning Sène, qui venait de lâcher dans l’eau du bassin de Mont Rolland, des poissons que sa délégation avait transportés.
Le démarrage de l’empoissonnement du bassin s’est déroulé en présence notamment de Fatou Ciss, adjointe au maire de la commune de Mont Rolland.
Les jeunes tilapias ou carpes (waas, en wolof), d’assez grande taille, pourront se nourrir d’algues et d’insectes, comme dans leur milieu naturel, se reproduire, pour être récoltés d’ici « quatre à cinq mois », a expliqué la responsable.
Elle a annoncé un appui en aliments, en guise de suppléments périodiques, afin d’améliorer la croissance des poissons.
Selon Téning Sène, le bassin de rétention de Mont Rolland « peut constituer une source de revenus pour les populations » de cette commune qui n’en est pas à sa première expérience de pisciculture. Un test réussi par le passé, a été interrompu, suite au tarissement du point d’eau, a-t-elle renseigné.
« Pendant six mois, nous mettions chaque jour 50 kilos de poissons sur le marché de Mont Rolland », a témoigné Saliou Mbengue, président du comité de gestion du bassin.
Cette structure s’occupe de l’organisation des activités autour du bassin de rétention, qui favorise en plus de l’aquaculture, l’élevage et le maraîchage. Une fois les poissons arrivés à maturation, le comité décide de leur capture et de leur commercialisation sur le marché local.
Cette année, du fait de l’importante pluviométrie enregistrée, l’ANA a décidé de relancer cette activé importante pour la nutrition et la sécurité alimentaire des riverains.
« Nous avons plaidé depuis longtemps pour la relance de la pisciculture à Mont Rolland pour le développement de (la localité) », a dit l’adjointe au maire, rassurant la directrice quant à la compétence du comité en place.
« Nous souhaitons faire mieux que la dernière fois », a ajouté le président du comité de gestion, qui a demandé la directrice de l’ANA collaborer avec l’agence des bassins de rétention afin de reconstruire une partie de la digue qui s’est affaissée du fait des fortes pluies.
Mont Rolland est le seul site identifié dans la région par l’ANA, dans le cadre de son processus d’empoissonnement des plans d’eaux intérieurs. Une dizaine d’autres sites ont été repérés à travers le pays, a dit Téning Sène.
L’ANA mène une tournée à travers le pays, pour empoissonner les plans d’eau intérieurs, dont les lacs et bassins, et promouvoir la pisciculture, un des secteurs prioritaires du Plan Sénégal émergent.
Face à la croissance démographique et à la réduction des captures, l’aquaculture devient une alternative pour subvenir aux besoins en protéines animales des Sénégalais, couverts à 70% par le poisson, a noté Téning Sène.
Source d’emplois et de revenus, l’aquaculture peut contribuer à l’équité territoriale, en permettant aux populations des zones continentales d’accéder au poisson au même titre que celles des côtes, a-t-elle relevé.
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