Accueil A propos de Nouvelles Economies Huitième édition du Salon africain de l’innovation et de la technologie de...

Huitième édition du Salon africain de l’innovation et de la technologie de Brazzaville

0
267

Brazzaville, la capitale congolaise, vient d’abriter la huitième édition du Salon africain de l’innovation et de la technologie (SAIT). Les inventeurs venus de 17 pays membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) ont mis à profit ce salon pour montrer leur génie créatif et surtout lancer des appels aux partenariats, avec le désir de permettre à leur travail de transformation des matières d’être davantage connu sur le continent et au-delà.

Dans le grand hall du Palais des congrès de Brazzaville transformé pour la circonstance en salle d’exposition, Messan Komi Laurent Adjessodé, un inventeur de 55 ans venu du Togo, a occupé un stand qui a attiré l’attention de plus d’un visiteur avec son dispositif mécanique de coupure du gaz programmable. « Vous avez le gaz, vous avez le dispositif et le feu pour la cuisson pour un temps fixé. Et après ce temps ça se coupe automatiquement : il n’y aura plus d’alimentation vers la cuisinière. Il y a un verrou en aval et vous êtes protégés », explique l’inventeur togolais.

À la tête de Biotech Service Sénégal, société spécialisée dans la fabrication d’engrais et des pesticides naturels, Mamadou Dieng a fait étalage de sa gamme de produits pour  exprimer l’ambition de s’installer au Congo. « J’espère qu’on trouvera des partenaires ici pour travailler ensemble. Ma mission est d’installer quelque chose à Brazzaville. C’est important », affirme Mamadou Dieng.

En produisant les engrais localement, il travaille à limiter les importations des produits alimentaires : « Il est normal que les Africains se prennent en charge, produisent mieux pour eux et vivent mieux avec leur production au lieu d’importer du riz, de la tomate et n’importe quoi. On est capable de le faire. Quand vous importez, vous baissez votre niveau de vie. »

Transformer la matière, c’est l’objet de l’invention. Et, c’est ce qu’a compris le styliste et modéliste congolais Éric Kanga qui façonne le raphia : « En tant qu’artisan, je m’accentue sur la transformation du raphia pour créer des costumes, des robes de cérémonie et pourquoi pas des tenues de ministre avec du raphia. Mon but est de faire connaître ce tissu traditionnel qui est le raphia. Et l’argent viendra naturellement après. »