A la suite de l’annonce d’une probable fusion entre UBS et le Crédit suisse, la valeur des actions des deux groupes financiers a bondi sur la Bourse de Zurich où ils sont cotés. L’opération est perçue comme probable, mais aussi difficile à finaliser.
L’information non encore confirmée sur une prochaine fusion entre UBS et le Crédit suisse a été positivement accueillie par les investisseurs du marché financier suisse.
La valeur des actions de ces groupes qui sont les plus importants de Suisse en termes de chiffre d’affaires a progressé sur le marché financier local. Le Crédit suisse a bondi de 4,23%, tandis que UBS a bondi de 2,3%.
Les analystes estiment que le contexte est suffisamment propice pour ce type de rapprochement. Il y a quelques semaines, les groupes bancaires espagnols CaixaBank et Bankia ont annoncé être en discussion pour une fusion. En Suisse aussi, un tel scénario se justifierait.
Le secteur bancaire européen fait désormais face à une concurrence sérieuse, dans un contexte de baisse des taux d’intérêt sur plusieurs marchés développés, et de la covid-19 qui a imposé une hausse exceptionnelle des provisions pour créances douteuses.
La finalisation d’une telle opération n’est pourtant pas acquise. Les premières réflexions suggèrent que cela mettrait en péril 15 000 postes. Mais surtout, on assisterait à la création d’un géant de la banque en Suisse, notamment dans le segment de la gestion de fortune. La réglementation suisse en matière de concurrence risquera d’être un vrai challenge.
Cette actualité permet de constater que les actionnaires des banques européennes sont pressés de voir se réaliser des consolidations, notamment entre les géants de ce secteur.
D’autres acteurs du financement des économies comme les gestionnaires de fonds américains BlackRock et Vanguard ont considérablement renforcé leurs capacités d’intervention, et sont actuellement capables de mettre en difficulté les banques sur les marchés du crédit et de l’investissement.